INFOS DU MOMENT
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NLe balai libéré
C’est un reportage sur les conditions des travailleurs et travailleuses dans le secteur du nettoyage à l’Université de Louvain la Neuve. On les voit travailler dur, devant faire des kilomètres de surface en quelques heures. On dirait des petites fourmis qui travaillent très vite, toute la journée, au moins cinq jours par semaine. On leur montre un document des années 60-70 où l’on voit comment l’équipe en place à ce moment-là, essentiellement des femmes, a fait grève et viré le directeur. Sans direction, elles ont continué le travail mais sans la pression du patron en organisant tout elles-mêmes.
J’ai connu cela à Almeria, en Espagne il y a 15 ans : travailler de 6h à minuit, tous les jours même lors de Noël et du Nouvel-An, pour 4 euros de l’heure sans être déclarée. Je travaillais dans une entreprise « Patinoire-Horeca », seule pour nettoyer trois restaurants, balayer la patinoire, nettoyer neuf wc, les bureaux, les longs couloirs, les escaliers, les vestiaires, la grande entrée… Je pense que j’ai vécu le même genre de situation que ces femmes dans les années 60-70 qui étaient certainement sous-payées et exploitées. On se sent humiliée et obligée de faire beaucoup d’heures pour survivre. On ne se sent pas respectée, surtout par la direction.
Texte écrit par Marie-Flore Granziero
J’ai trouvé le reportage sur les femmes d’ouvrage et leurs revendications vraiment intéressant. J’ai aimé le passage où elles ont viré leur patron pour tout organiser elles-mêmes et celui où elles expliquent qu’elles se sont acheté de nouveaux aspirateurs pour travailler mieux et aller plus vite.
Texte écrit par André Bonmariage
Hommage à Christian§
Christian,
C’était un ami de l’Atelier Ecriture
C’était mon Père Noël à Revers
Il était sympa, sa vie privée, c’était sa vie privée
Il lisait à voix haute ses textes que j’écoutais avec plaisir
On se taquinait souvent à la pause de l’atelier
C’était un lecteur
Un aventurier rêveur
Il lisait avec conviction et avec joie
Parfois, il me faisait des compliments
Il aimait la mer, il en parlait souvent
Il a beaucoup voyagé
Il a écrit un livre, il écrivait des textes « style légende »
Il arrivait toujours en retard avec son sandwich et j’essayais de le lui prendre
Christian, il aimait les gens.
( LES PERLES LANGAGIÈRES DE REVERS )
" J'aime cet endroit à la campagne, c'est buconique ! "
" On ne meurt qu'une fois "
" Je ne sais pas être à deux endroits à la fois. Je n'ai pas le don d'ibudicté. "
" Comme dessert, les pots de cornes, par exemple ? "
" Je me suis endormi à minuit du soir. "
" C'est évident, ça saute dans les yeux ! "
" J'ai un imprévu que je ne pouvais pas prévoir... "" Ce n'est pas une dépression, c'est un RAS LE BOL ! "
jLe Carnaval du Nord
Un mardi matin, on s’est réunis à l’asbl Tabane rue Saint Léonard 510, pour parler de l’organisation du Carnaval du Nord. Il y avait les participants de Tabane, de la Maison Médicale Saint Léonard et de Revers. On s’est installés autour d’une table pour se présenter, de manière très conviviale. De Revers, il y avait deux animatrices, Anne et Delphine, et quatre membres, Marisa, Yahya, Pierrot et moi. On a parlé des costumes, des bracelets et de tout ce qui a trait au carnaval. On a décidé de confectionner des capes de couleur mauve car le carnaval tombe le 8 mars, journée des Droits de la Femme, symbolisée par la couleur mauve. On a parlé de Pinpin L’Ewaré, notre géant de papier maché qui sera également habillé de mauve, et des marionnettes de Tabane qui seront de sortie ce jour-là. On se réjouit d’y être !
Texte écrit par Basy Rodriguez
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Pour cette édition, nous avons souhaité interviewer Alice Lorenzi, auteure de bandes dessinées, qui est venue animer un stage à Revers il y a quelques mois
Qui es-tu, Alice ? Quelqu'un d'enthousiaste et de déçu.
Que fais-tu dans la vie ? J'écris et dessine des bandes dessinées. Depuis peu je travaille à mi-temps comme accueillante en maison médicale. J'essaie de faire pousser des plantes dans un grand potager.
Quelles études/formations/stages as-tu fait ? J'ai fait un an de peinture à l’Institut Saint-Luc. Ils m'ont recalée et j'ai abandonné. Pour le moment, je suis des cours de création textile à l'Académie des Beaux-Arts.
Quel sens donnes-tu à ton métier et à tes activités (animations, stages…) ?C'est ce qui me permet d'avoir une vie sociale agréable, un peu plus d'estime de soi et l'impression d'arriver à communiquer avec les autres.
Pourquoi venir à Revers ? Delphine et Maurice m'ont invitée et l'idée m'a tout de suite plu. C'était la première fois que j'animais un atelier de bande dessinée et ça me semblait être le bon endroit pour le faire.
Que penses-tu de Revers ? Qu’est-ce que cette rencontre t’a apporté ? Ça a l'air super, Revers. Un lieu accueillant, où les personnes choisissent de venir. Les participant.es aux ateliers étaient motivé.es et chacun.e avait de fantastiques idées, comme s'il en pleuvait. Quel plaisir, franchement. J'ai aussi beaucoup aimé les repas en commun.
Quels sont tes passions, tes loisirs ? Les mots. Les bons et mauvais côtés de la condition humaine. Les merveilles de la nature, petites ou grandioses. J'aime bien lire de la fiction et apprendre de nouvelles techniques mais pour l'instant j'essaie de ne pas me disperser parce que j'ai l'impression de ne plus avoir le temps de tout faire avant de mourir de vieillesse. J'aimerais pouvoir encore écrire quelques livres, ça me semble le plus important (mais pourquoi ?).
Quels sont tes projets ? Comme chaque printemps, je prépare la nouvelle saison au potager, pleine d'espoir comme une débutante. J'avance sur de nouvelles histoires en bande dessinée. Je dessine plus que d'habitude. Je brode des perles et des sequins en rêvant aux vestes d'Elsa Schiaparelli. J'envoie aussi des cartes postales à Revers pour leur demander de me reprendre pour quelques jours, on verra si ça marche.
Le 13 février, jour de grève et de manifestation nationale en signe de protestation envers le nouveau gouvernement, Revers était présent à Bruxelles et aussi à Demain Jamais pour marquer le coup. Brasero à l’extérieur, soupe gratuite, portes ouvertes à tous ! Le matin, préparation de la soupe collective et moment pour exprimer par écrit nos revendications et nos ras-le-bol ! Point fort de la journée, Radio Revers en direct, parole donnée à tout qui avait des choses à dire en lien avec le dysfonctionnement sociétal actuel et les violences subies par les citoyens. Lecture des revendications, micro-trottoir, interview des passants, interludes musicaux avec des chansons engagées, le tout dans une ambiance conviviale de lutte, de réflexions, d’échanges, ambiance intergénérationnelle aussi, avec la prise de parole des enfants présents. À Demain Jamais, libération des paroles sans tabou, réflexion autour de pistes pour « faire bouger les choses » et à Bruxelles, 100 000 personnes dans les rues ! On ne lâche rien, rendez-vous le 31 mars !
Texte écrit par Mahaut Hardy
Juin 2025.Journal trimestriel des membres de Revers. Version papier tirée à 100 exemplaires, vendus au prix de 1 euro.
Polices : TNR PS de LeMégot + Crickx de Crickx et Speculoos
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N
Nicolas, membre de Revers a souhaité partager à Revers son amour du cinéma. Il nous a proposé une projection après journée du film « CHOCOLAT ». Cette biographie raconte l’histoire du premier artiste noir de la scène française. Ancien fils d’esclave, celui-ci travaille dans un cirque où il joue le personnage d’un « sauvage ». Il y est aussi balayeur et homme à tout faire. Le directeur du cirque va percevoir chez lui le talent de faire rire et lui proposer de développer sa pratique du comique jusqu’à lui proposer de créer un numéro de clown en duo avec le clown blanc du cirque. Rebaptisé « Chocolat » à cause de sa couleur de peau, il va acquérir très vite un grand succès jusque dans la capitale, Paris. Ce film, qui a reçu cinq nominations et deux Césars, parle de racisme, d’humiliation, de jalousie mais aussi d’un homme talentueux qui, à force de travail, de volonté, de ténacité et de résilience, va se hisser au sommet de la gloire.
J’ai beaucoup aimé ce film car il traite de sujets qui m’interpellent, le racisme et la soi-disant suprématie de la race blanche, mais aussi parce qu’il alterne entre scènes qui m’ont révoltées et scènes qui m’ont fait rire. J’ai particulièrement apprécié le jeu des acteurs dans les scènes de clown, drôles, réalistes et incroyablement bien joués.
LA MÉTAMORPHOSE §
Grégor est commis voyageur. Un matin, au réveil, il constate qu’il s’est métamorphosé durant la nuit en « un monstrueux insecte ». Pour que personne ne le voit, la famille l’enferme jour et nuit dans sa chambre. Il se comporte comme un insecte et peu à peu, se laisse mourir de faim.
Pour moi, ce livre dénonce l’incompréhension, le mauvais traitement social réservé aux personnes différentes et leur mise à l’écart de la société. Début du siècle, les asiles dits « de fous » étaient terribles : électrochocs, camisoles de force etc. On n’était pas au point comme aujourd’hui point de vue compréhension de la psychiatrie. Bien que la majorité des gens, y compris la famille, n’acceptait pas les maladies mentales comme maladies à part entière. Je pense que Grégor, le personnage, était schizophrène et je conseille ce livre, facile à lire, à toute personne sensible aux questions de santé mentale et aux problèmes qui en découlent.
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" Il y a beaucoup de monde dans ma tête, mais c’est moi la cheffe ! "
" Je suis hétéro non pratiquant. "
" Cela prend du temps de me poupouner le matin. "
" Vous étiez où le 8/09 octobre ? "
" Toi, tu es dans la sellette. "
" Je suis en fébrilité. "
jNous sommes allés un jeudi après-midi, avec l’Atelier Exploration artistique et poétique, voir l’exposition d’Emilien Neu aux Drapiers*. Pour Marie-Flore, c’est une des plus belles expositions jamais vues ! Les tissages exposés étaient impressionnants point de vue technique, couleur, précision et habileté manuelle. Il s’agit d’un vrai travail de patience et certaines pièces ont pris neuf mois de tissage. Marisa a particulièrement aimé un tapis rose et vert clair. Elle l’aurait bien acheté pour le mettre dans son living ! Vraiment, une exposition magnifique et impressionnante, propice à la rêverie.
plus d'infos...
,LA TARTE AU CITRON MERINGUÉE de Delphine
Ingrédients (pour 8 personnes)
Pâte sablée : 140 gr de beurre, 75 gr de sucre impalpable, 25 gr de poudre d’amande, 1 œuf, 250 gr de farine, 1 pincée de sel. Lemon curd : 2 citrons (zeste et jus), 120 gr de sucre, 150 gr de beurre pommade, 2 œufs. Meringue italienne : 200 gr de sucre, 50 gr d’eau, 100 gr de blanc d’œufs.
Préparation
Pâte à tarte : Mélanger le beurre et le sucre avec une spatule. Ajouter l’œuf, puis les amandes, puis la farine en trois fois. Laisser reposer 2 heures. Cuire 20 à 30 minutes à 180°C.
Lemon curd : Mélanger le zeste et le sucre du bout des doigts. Ajouter les œufs, puis le jus et mélanger au fouet ou au batteur électrique. Au bain-marie, faire cuire le mélange, en remuant constamment, jusqu’à ce qu’il atteigne 82°C (utiliser un thermomètre culinaire pour surveiller la cuisson). Lorsque le mélange atteint 82°C, le retirer du feu et faire refroidir en remuant à 60°C. Lorsque le mélange est à 60°C, ajouter le beurre et mixer avec un mixer.
Meringue italienne : Placer le sucre dans l’eau et faire cuire le sirop jusqu’à ce que celui-ci atteigne une température de 118 à 120°C. Utiliser un thermomètre culinaire pour surveiller la cuisson. Quand le sirop est à 110°C, battre les blancs en neige à petite vitesse. Lorsque le sirop atteint 118°C (ne pas dépasser 120°C), le verser en mince filet sur les blancs en neige ferme. Fouetter à pleine vitesse. Continuer à fouetter jusqu’à ce que la meringue soit froide.
Montage
Étaler le lemon curd froid sur le fond de tarte qui a refroidi. Ensuite, mettre la meringue italienne à la spatule. La meringue peut être « brûlée » avec un chalumeau culinaire.
Bon appétit !
^Elisabetta Spaggiari lors d’un stage théâtre qu’elle a animé à Revers il y a deux ans. Depuis, elle fait partie de notre entourage et nous la croisons régulièrement dans le quartier, à Demain Jamais, dans la cour de Revers… Marisa De Giorgi a souhaité l’interviewer pour en apprendre plus sur elle.
D’où viens-tu ? Comment et pourquoi es-tu arrivée en Belgique, à Liège ? Est-ce que tu habites le quartier ?
Je viens de l’Italie du Nord, d’une ville au bord du Po qui s’appelle Reggiolo, c’est là-bas que ma famille habite. Mis à part le château qui surgit sur la place principale, tout le reste est très plat, un peu comme ici. Maintenant c’est l’automne et au long de cette saison, le brouillard envahit les champs et les rues de ma ville natale. Certains matins, on a du mal à entrevoir la maison voisine. Quand j’étais enfant je n’aimais pas cette ambiance ouatée, maintenant je la trouve amusante. Les silhouettes des gens, des voitures et des poules (il y a pas mal de poules qui se baladent chez moi) apparaissent vaguement au lointain et ressemblent à des fantômes dont, la plupart du temps, il n’y a rien à craindre.
Je suis arrivée en Belgique pour goûter les gaufres, je me suis déplacée jusqu’à Liège pour essayer celles à la cannelle avec le gros sucre. De fil en aiguille j’ai également découvert le cramique, le cougnou et les spéculoos. En pleine digestion j’ai eu le temps de regarder autour de moi et j’ai remarqué que Demain Jamais avait ouvert rue Maghin ! Je me suis demandé « Et si finalement je m’installais dans le coin ? ». J’ai hésité, puis la météo m’a convaincue de rester.
Je vis à deux ponts du Quartier Nord. Mais je suis à 10 minutes à vélo de Revers si je prends le meilleur itinéraire. À 12 minutes, si je choisis le trajet qui est un peu moins bien. Si je suis le troisième chemin, ça prend toujours un peu trop de temps, donc je n’opte jamais pour celui-ci.
Quelles sont tes études, formations ?
Quand j’étais enfant je montais des pièces de théâtre dans le garage avec mes amis. On jouait pour les habitants de la rue, un public effrontément bienveillant qui m’a fait croire que je pouvais tenter ma chance dans le star-system.
Ma grand-mère et ma maman, le long de leurs séances hebdomadaires de ménage aguerri, ont toujours fredonné / crié (selon la tâche) des airs de Verdi sans le faire exprès. Ça m’a forgée. Tout comme cette resplendissante saison des années ’90 pendant laquelle, en achetant un carton de détergent en poudre, on recevait en cadeau une marionnette en forme de fruit ou légume humanisé. La fraise et le poivron ont été les protagonistes de plein de scénarios improvisés derrière le canapé. Et je me souviens très bien qu’en maternelle j’ai reçu ma première commande, un copain m’a demandé de lui dessiner un singe. Après j’ai forcément suivi des études en arts visuels, théâtre et graphisme entre Venise et Paris, mais quelque part il était déjà trop tard. Le singe, la fraise et le poivron avaient tout décidé auparavant.
Quel est ton métier exactement ? Depuis quand ?
Rien n’est vraiment exact dans mon métier, tout se mixe un peu, comme les soupes que l’Atelier Cuisine de Revers prépare les vendredis pour Demain Jamais. Je suis comédienne, enseignante de théâtre, dessinatrice d’affiches, autrice d’un album jeunesse, je fais du graphisme et parfois je joue du ukulélé pour l’asbl Évoludo. Il y a des jours durant lesquels je suis distraite, alors c’est pire : je joue du graphisme, je dessine des comédiennes, j’affiche un album, j’enseigne théâtre à mon ukulélé. C’est souvent le soir que je m’aperçois de ce genre d’embrouilles, alors le lendemain il faut tout recommencer dans le bon ordre. Ce sont des journées très compliquées.
Comment connais-tu Revers ? Qu’est-ce que tu en penses ?
En août 2022, grâce à une fuite d’informations dont je ne révèlerai jamais la source, j’ai su qu’une troupe d’acteurs absolument flamboyants fréquentait les locaux d’une insoupçonnable association rue Maghin : Revers asbl. Les comédiens n’étaient rien d’autre que los magnificos Marisa, Marie-Flore, Jean-François, Lucien, Pierre et Danielle ! Cela va sans dire, j’ai tout fait pour m’incruster parmi eux. J’ai laissé croire à tout le monde que j’étais une lumière des arts dramatiques et de la scène, j’ai corrompu une certaine Mme D.B. qui m’a permis de donner un workshop de théâtre avec toute la troupe. Maintenant je peux enfin avouer que mon but était uniquement d’obtenir leurs autographes. Depuis je garde précieusement leurs signatures sous coffre-fort et je continue de m’incruster aux événements de Revers asbl dès que je le peux, parce que c’est trop cool.
Est-ce que tu animes des stages avec d’autres que Revers ?
Oui !!! Au TURLg !!! Du 8 au 10 novembre et du 14 au 16 février !!! Tous ces points d’exclamations expriment en égale mesure mon plus grand enthousiasme et tout mon stress. Car maintenant vous l’avez compris, je ne suis pas une lumière des arts dramatique ni de la scène ! j’ai menti ! Mais venez, on va s’amuser ! (!!!)
Qu’est ce tu fais à Demain Jamais? Qu’en penses-tu ?
À Demain Jamais, je suis principalement bénévole, je bois des cafés et je tombe amoureuse. Je n’en pense que du bien : c’est merveilleux.
Quels sont tes hobbys ?
Mes hobbys se confondent avec mes métiers : ça revient un peu au même. Sauf qu’en plus je nage à la piscine.
Christian Lacoste, membre de Revers, nous a quitté en octobre 2024. En hommage à sa belle présence, nous avons souhaité partager ici un de ses textes.
Jusqu’au bout
Ramasser la vie
en faire un soleil
accepter la folie
la nommer mon amie
éclater chaque mot
retrouver le sens
épuiser chaque seconde
assécher le temps
s’emplir de mistral
s’accrocher aux haubans
partir à l’assaut du Cap Horn
cannibaliser tout ce qui vit
Dire oui au regard de l’autre
se tournebouler dans l’instant
dire non refuser de le suivre
ne plus dire oui quand c’est non
accueillir les tendresses
que les mains égrènent
aller au bout des désirs
pourvu qu’ils se partagent.
Christian Lacoste-Périer
Décembre 2024.Journal trimestriel des membres de Revers. Version papier tirée à 100 exemplaires, vendus au prix de 1 euro.