INFOS DU MOMENT
D’UNE DROGUE À L’AUTREQuatre créations radio pour évacuer les clichés...
Certaines personnes prennent des médicaments psychotropes pour soulager leur mal-être. D’autres consomment des drogues légales ou illégales pour diverses raisons. Celles qui deviennent dépendantes sont parfois appelées avec mépris les « tox ».
Que savons-nous des unes et des autres ? Quelle place leur laissons-nous ? Et si l’usage de ces substances servait à préserver un ordre (social, familial) établi ?
Offrons-nous une cure de désintox’ (radiophonique) pour évacuer les idées reçues et les stigmatisations faciles. Au menu, quatre podcasts sensibles … Il n’y a qu’à tendre l’oreille !
Quatre séances d’écoute suivies d’un débat !
. Vendredi 25 avril 2025
. Vendredi 16 mai 2025
. Vendredi 30 mai 2025
. Vendredi 20 juin 2025
À 13h30 au café Demain Jamais / Rue Maghin, 73 / 4000 LIÈGE
Avec la participation et les contributions de l’atelier radio de Revers. Chaque événement sera radio-diffusé en direct sur Radio Revers.L’activité est ouverte à toutes et tous, en accès libre et gratuit.
Inscription souhaitée !
Infos & Inscriptions :
info@revers.be ou 04/351.74.93
ep@inforfamille.be ou 04/222.45.86
PROGRAMME >
- Vendredi 25 avril 2025 à 13h30 au café Demain Jamais.
« ZOO PHARMAKON »
Une création radiophonique de Sarah Fautré et Mira GoldwichtÉcoute radio, suivie d’un débat en présence de Sarah Fautré
La dépression est la première cause d’incapacité dans le monde ; les personnes en souffrance sont généralement (très) fortement médiquées. Qu’en penser ? Pour répondre, les réalisatrices nous emmènent du côté des animaux, eux aussi bien souvent « traités chimiquement ». Une invitation à se regarder autrement. Car si le rire est le propre de l’homme, la dépression ne l’est pas…Événement passé. Réécoutable ↓
Vendredi 16 mai 2025 à 13h30 au café Demain Jamais.
« TOXCITY, une histoire orale de l’héroïne à Liège » - ÉPISODE 1
Une création radiophonique de Sarah Fautré, Eric Collard et Marc MonacoÉcoute radio, suivie d’un débat en présence de Marc Monaco
Trois co-réalisateurs s’immergent dans la noirceur du fleuve qui traverse « Toxcity » : Liège. Ils tendent leur micro à ces usagers de drogues qu’on croise tous les jours et qu’on écoute si peu... Quels sont leurs parcours, leurs quotidiens, leurs rêves d’avenir? Quelles sont leurs façons d’habiter la ville, et quelle y est leur place ? ÉPISODE 1 : « Chasser le dragon », évoque la découverte du produit.Événement passé. Réécoutable ↓
Vendredi 30 mai 2025 à 13h30 au café Demain Jamais.
« TOXCITY, une histoire orale de l’héroïne à Liège » - ÉPISODE 2
Une création radiophonique de Sarah Fautré, Eric Collard et Marc MonacoÉcoute radio, suivie d’un débat en présence d’Eric Collard.
Trois co-réalisateurs s’immergent dans la noirceur du fleuve qui traverse « Toxcity » : Liège. Ils tendent leur micro à ces usagers de drogues qu’on croise tous les jours et qu’on écoute si peu... Quels sont leurs parcours, leurs quotidiens, leurs rêves d’avenir? Quelles sont leurs façons d’habiter la ville, et quelle y est leur place ?
ÉPISODE 2 : « Trottoirs, portes et couloirs », part à la rencontre des acteur·ice·s de terrain, celles et ceux qui soignent ou qui punissent.
Vendredi 20 juin 2025 à 13h30 au café Demain Jamais.
« TOXCITY, une histoire orale de l’héroïne à Liège » - ÉPISODE 3
Une création radiophonique de Sarah Fautré, Eric Collard et Marc Monaco. Écoute radio, suivie d’un débat en présence de Sarah Fautré
ÉPISODE 3 : « L’épreuve du labyrinthe » relate les différentes expériences de sortie d’une dépendance, qu’elles soient positives ou non.
VERSION NUMÉRIQUE +
NLe balai libéré
C’est un reportage sur les conditions des travailleurs et travailleuses dans le secteur du nettoyage à l’Université de Louvain la Neuve. On les voit travailler dur, devant faire des kilomètres de surface en quelques heures. On dirait des petites fourmis qui travaillent très vite, toute la journée, au moins cinq jours par semaine. On leur montre un document des années 60-70 où l’on voit comment l’équipe en place à ce moment-là, essentiellement des femmes, a fait grève et viré le directeur. Sans direction, elles ont continué le travail mais sans la pression du patron en organisant tout elles-mêmes.
J’ai connu cela à Almeria, en Espagne il y a 15 ans : travailler de 6h à minuit, tous les jours même lors de Noël et du Nouvel-An, pour 4 euros de l’heure sans être déclarée. Je travaillais dans une entreprise « Patinoire-Horeca », seule pour nettoyer trois restaurants, balayer la patinoire, nettoyer neuf wc, les bureaux, les longs couloirs, les escaliers, les vestiaires, la grande entrée… Je pense que j’ai vécu le même genre de situation que ces femmes dans les années 60-70 qui étaient certainement sous-payées et exploitées. On se sent humiliée et obligée de faire beaucoup d’heures pour survivre. On ne se sent pas respectée, surtout par la direction.
Texte écrit par Marie-Flore Granziero
J’ai trouvé le reportage sur les femmes d’ouvrage et leurs revendications vraiment intéressant. J’ai aimé le passage où elles ont viré leur patron pour tout organiser elles-mêmes et celui où elles expliquent qu’elles se sont acheté de nouveaux aspirateurs pour travailler mieux et aller plus vite.
Texte écrit par André Bonmariage
Hommage à Christian §
Christian,
C’était un ami de l’Atelier Ecriture
C’était mon Père Noël à Revers
Il était sympa, sa vie privée, c’était sa vie privée
Il lisait à voix haute ses textes que j’écoutais avec plaisir
On se taquinait souvent à la pause de l’atelier
C’était un lecteur
Un aventurier rêveur
Il lisait avec conviction et avec joie
Parfois, il me faisait des compliments
Il aimait la mer, il en parlait souvent
Il a beaucoup voyagé
Il a écrit un livre, il écrivait des textes « style légende »
Il arrivait toujours en retard avec son sandwich et j’essayais de le lui prendre
Christian, il aimait les gens.
Les perles langagières de Revers
" J'aime cet endroit à la campagne, c'est buconique ! "
" On ne meurt qu'une fois "
" Je ne sais pas être à deux endroits à la fois. Je n'ai pas le don d'ibudicté. "
" Comme dessert, les pots de cornes, par exemple ? "
" Je me suis endormi à minuit du soir. "
" C'est évident, ça saute dans les yeux ! "" J'ai un imprévu que je ne pouvais pas prévoir... "" Ce n'est pas une dépression, c'est un RAS LE BOL ! "
jLe Carnaval du Nord
Un mardi matin, on s’est réunis à l’asbl Tabane rue Saint Léonard 510, pour parler de l’organisation du Carnaval du Nord. Il y avait les participants de Tabane, de la Maison Médicale Saint Léonard et de Revers. On s’est installés autour d’une table pour se présenter, de manière très conviviale. De Revers, il y avait deux animatrices, Anne et Delphine, et quatre membres, Marisa, Yahya, Pierrot et moi. On a parlé des costumes, des bracelets et de tout ce qui a trait au carnaval. On a décidé de confectionner des capes de couleur mauve car le carnaval tombe le 8 mars, journée des Droits de la Femme, symbolisée par la couleur mauve. On a parlé de Pinpin L’Ewaré, notre géant de papier maché qui sera également habillé de mauve, et des marionnettes de Tabane qui seront de sortie ce jour-là. On se réjouit d’y être !
Texte écrit par Basy Rodriguez
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Pour cette édition, nous avons souhaité interviewer Alice Lorenzi, auteure de bandes dessinées, qui est venue animer un stage à Revers il y a quelques mois
Qui es-tu, Alice ? Quelqu'un d'enthousiaste et de déçu.
Que fais-tu dans la vie ? J'écris et dessine des bandes dessinées. Depuis peu je travaille à mi-temps comme accueillante en maison médicale. J'essaie de faire pousser des plantes dans un grand potager.
Quelles études/formations/stages as-tu fait ? J'ai fait un an de peinture à l’Institut Saint-Luc. Ils m'ont recalée et j'ai abandonné. Pour le moment, je suis des cours de création textile à l'Académie des Beaux-Arts.
Quel sens donnes-tu à ton métier et à tes activités (animations, stages…) ?C'est ce qui me permet d'avoir une vie sociale agréable, un peu plus d'estime de soi et l'impression d'arriver à communiquer avec les autres.
Pourquoi venir à Revers ? Delphine et Maurice m'ont invitée et l'idée m'a tout de suite plu. C'était la première fois que j'animais un atelier de bande dessinée et ça me semblait être le bon endroit pour le faire.
Que penses-tu de Revers ? Qu’est-ce que cette rencontre t’a apporté ? Ça a l'air super, Revers. Un lieu accueillant, où les personnes choisissent de venir. Les participant.es aux ateliers étaient motivé.es et chacun.e avait de fantastiques idées, comme s'il en pleuvait. Quel plaisir, franchement. J'ai aussi beaucoup aimé les repas en commun.
Quels sont tes passions, tes loisirs ? Les mots. Les bons et mauvais côtés de la condition humaine. Les merveilles de la nature, petites ou grandioses. J'aime bien lire de la fiction et apprendre de nouvelles techniques mais pour l'instant j'essaie de ne pas me disperser parce que j'ai l'impression de ne plus avoir le temps de tout faire avant de mourir de vieillesse. J'aimerais pouvoir encore écrire quelques livres, ça me semble le plus important (mais pourquoi ?).
Quels sont tes projets ? Comme chaque printemps, je prépare la nouvelle saison au potager, pleine d'espoir comme une débutante. J'avance sur de nouvelles histoires en bande dessinée. Je dessine plus que d'habitude. Je brode des perles et des sequins en rêvant aux vestes d'Elsa Schiaparelli. J'envoie aussi des cartes postales à Revers pour leur demander de me reprendre pour quelques jours, on verra si ça marche.
Le 13 février, jour de grève et de manifestation nationale en signe de protestation envers le nouveau gouvernement, Revers était présent à Bruxelles et aussi à Demain Jamais pour marquer le coup. Brasero à l’extérieur, soupe gratuite, portes ouvertes à tous ! Le matin, préparation de la soupe collective et moment pour exprimer par écrit nos revendications et nos ras-le-bol ! Point fort de la journée, Radio Revers en direct, parole donnée à tout qui avait des choses à dire en lien avec le dysfonctionnement sociétal actuel et les violences subies par les citoyens. Lecture des revendications, micro-trottoir, interview des passants, interludes musicaux avec des chansons engagées, le tout dans une ambiance conviviale de lutte, de réflexions, d’échanges, ambiance intergénérationnelle aussi, avec la prise de parole des enfants présents. À Demain Jamais, libération des paroles sans tabou, réflexion autour de pistes pour « faire bouger les choses » et à Bruxelles, 100 000 personnes dans les rues ! On ne lâche rien, rendez-vous le 31 mars !
Texte écrit par Mahaut Hardy
Avril 2025.Journal trimestriel des membres de Revers. Version papier tirée à 100 exemplaires, vendus au prix de 1 euro.
Polices : TNR PS de LeMégot + Crickx de Crickx et Speculoos